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Le feu de l’inspiration (Luis)

Une flamme vacille dans ma tête. Elle bouscule mes pensées les plus secrètes, les plus enfouies. Une brume obscurcie ma vue. Elle s’infiltre dans chaque parcelle de mon être. Confusion, chants d’un autre temps, échos d’une image sans nom…

Une flamme brûle dans ma tête. Les ombres de mes pensées emplissent la plaine, les forêts. Les villes et les routes disparaissent. Effacés de l’existence, et remplacés par d’anciens bois, jamais explorés.

Une flamme brûle dans ma tête. Je crois qu’elle va me faire exploser, mais en fait, elle me fait danser. Cette flamme calcine mes vieilles pensées, mes certitudes, mes envies… Aujourd’hui nu sur la braise, elle me fait chanter.

Cette flamme qui brûle dans ma tête, c’est celle qui me fait avancer. Cette flamme dans ma tête, c’est celle qui guide mes pas. Parfois, à trop souffler dessus, elle brûle ceux que je croise, mais jamais il n’était question de faire de mal à ceux-là.

A vouloir la faire taire, elle se faire rage. A vouloir la diriger, elle me met en cage.

A vouloir la faire mienne, elle me donne en offrande. A vouloir devenir sienne, elle me crache au visage.

Elle m’enseigne à cesser de vouloir. Elle m’enseigne à laisser de côté et la peur, et le courage.

Elle m’enseigne à me taire. Elle m’enseigne à vibrer. Elle m’enseigne…

La voie, la vie auprès de cette flamme dans la tête n’est pas toujours un chemin des plus doux.

Parfois rocailleux, froid ou solitaire…

Souvent la flamme se terre sous les pas de l’aventureux. Sans crier gare, elle l’habite un instant, et le voilà couché au creux d’un arbre, se surprenant à chanter au vent.

Je vois souvent de ces flammes briller en certains lieux. Lieux de lumière. Lieux anciens. Parfois oubliés, mais toujours bien vivants.

Au creux de l’arbre monde, je me laisse consumer. Je me laisse envahir par cette douce chaleur. Je me laisse envelopper, et je renonce à résister…

Là, je m’endors sous le firmament. Les étoiles tissant entre elles la trame des destinées. Témoins de cela, observateur du monde et du temps. Ici, je croise des nains et des géants. La belle aux cheveux d’or devient ma nourrice, mon amante, et m’enseigne à voir la douceur et l’éternité de la vie. Ici, je vois le guerrier aux cheveux de sang, seul contre un monde, se dressant pour l’immortalité. Ici je vois le passé et l’ à venir… Ce qui est… Ici, je vois le tout et le rien. Le haut et le bas. L’endroit et l’envers…

Un monde au travers d’un autre. Un monde qui reflète ce que l’on est, et ce que l’on croit être. Un monde qui prend vie grâce à cette petite flamme qui fait chanter et danser. Cette petite flamme qui permet la magie, et qui donne au poète le pouvoir d’être inspiré.

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