« A tous les temps qui ont précédés le nôtre, on a cru en des Dieux sous une forme ou sous une autre. Seul un appauvrissement sans précédent du symbolisme pourrait nous rendre capable de redécouvrir les Dieux comme facteurs psychiques, c’est à dire, comme archétypes de l’inconscient… Le ciel est devenu pour nous l’espace cosmique des physiciens et le divin empyrée, le souvenir merveilleux des choses qui furent autrefois… Mais « un feu dévore notre coeur » et un secret malaise ronge notre être à sa racine »
CG Jung
Le sens du monde est un nuage à l’aube des temps,
Une pluie qui ruisselle sur les feuilles d’antan.
Dans le regard d’un amant du monde,
Des images qui dansent dans la ronde du vent.
Images et chants ont disparus de la tête des enfants,
Un froid glacial souffle, c’est la fin des temps
Pour les mythes, les Dieux, et les authentiques croyants…
Chercher les histoires dites sur l’écorce des chênes nus,
Retrouver dans le chant des oiseaux
la musique qui résonnait avant.
Ne pas chercher le passé,
Mais admettre dans les tripes ce qui nous fait.
Afin de redécouvrir une identité,
Une richesse, ce que l’on est…
La pensée magique… Coire, être ému, ébloui, effrayé. Chercher le contact, le dialogue avec ce qui est plus vaste que nous, avec ce qui nous dépasse. Comprendre que le monde, les choses, les êtres, chaque particule est lié. Lié de manière analogique, par des correspondances, un langage particulier.
Apprendre ce langage, c’est apprendre la magie du monde. Et croire à cette magie, c’est participer pleinement à la vie, à sa plus profonde beauté, à sa plus délicieuse saveur.
Nous sommes dans un monde où la raison qui sépare, qui dissèque, est devenue la nouvelle religion. La raison qui permet de penser s’est échappée pour laisser la place à la froideur des cerveaux qui ne cherchent qu’a dominer. Connaître, c’est parfois se soumettre… A la mort, à la volonté des Dieux…
L’Homme d’aujourd’hui ne peut pas se soumettre, il ne le veut pas, ce serait faire preuve de faiblesse. L’Homme veut être un Dieu, et s’élever jusqu’à tordre la vie, ses lois naturelles, et peut-être même jusqu’à la recréer…
Le monde à un langage, il dit quelque chose, et cela à du sens. Pour celui qui peut entendre les chants et voir les signes, la vie prend la forme d’un chemin à parcourir, avec des étapes que les mythes anciens, parfois, nous relatent…
Croire en ce qui ne se voit pas, ce n’est pas faire preuve de folie, c’est réintégrer la poésie du monde. Croire véritablement aux esprits, aux Dieux, cela réenchante le monde, et permet d’en parler d’une manière autre, peut-être parfois, avec un petit goût d’exotique. Comme si l’on avait fait un voyage dans un pays lointain…
Néanmoins, les codes de cet autre monde prennent du temps avant d’être pleinement intégrés. Il y a un chemin à parcourir, le risque est grand de s’égarer. La folie guette celui qui prend ses fantasmes pour la réalité. Il faut savoir rester prudent pour ne pas se faire avaler…
Comment savoir si l’on est dans le vrai ? Seul notre coeur peut nous en parler vraiment… Une première piste, je crois : lorsque l’on découvre une certitude définitive, c’est que l’on se perd… Jour après jour continuer à honorer, à offrir, à sacrifier. Jour après jour s’améliorer, et apprendre à écouter. Celui qui dit qu’il sait : je m’en méfierais…
A suivre…
Witto
Ne » croire » qu’en ce qu’on expérimente tout en laissant le doute comme protection à la certitude. Seul reste le rythme , le mouvement , un instant passager. …
Dur de lâcher ce qu’on pense Être !