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Muin (ogham)

Un voyage dans le monde des Oghams

Muin

Un serpent passe au dessous. Un serpent passe au dessus. Il danse entre les racines de l’arbre de vie. Il danse entre les racines de l’arbre de jeunesse et de beauté. Tour à tour dans l’ombre et dans la lumière. Passer de l’un à l’autre, et tisser la trame de lavie, la trame de la destiné, voilà son office.

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Des liens se font, se défont et se recréer. Ce qui meurt de ce côté renaît de l’autre, et ce, de toute éternité. Les liens entre les Hommes. Entre les morts et les vivants. Les liens qui unissent toutes choses en ce monde…

Comme la vigne qui rampe, et qui s’accroche à tout ce qui est à sa portée. De proche en proche, elle contient le monde entier. Aucune chose n’existe qui ne soit lié à une autre.

L’ « entre deux », les zones frontières. Là où le jour se mélange à la nuit, l’amour à l’indifférence, la colère à la paix, la lumière à l’obscurité.

Zone d’équilibre, de déséquilibre. Un tranchant d’épée en guise de pont à traverser. Les zones d’incompréhension, de paradoxe. Ici, rien n’est clair. Ici, rien n’est tranché. Tout est dans la nuance, la complexité.

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J’aimerais dire, mais cela ne rassure guère, que Muin représente ce qui habille toute chose. Ce qui se passe de ce côté-ci est emprunt de l’autre côté. L’autre côté se charge de ce qui se passe ici. Passage du conscient vers l’inconscient, et de l’inconscient vers le conscient. Aller-retour éternel, perpétuelle, comme une mécanique bien huilée. Il n’y a jamais de trêve. Aucune zone où nous serions à l’abri de l’influence d’un « autre chose ».

Cet « autre chose » est difficile à cerner, et lorsque l’on s’en approche, il passe à nouveau dans le monde de la brume. Il n’y a pas de contrôle possible. La vie se déroule, en passant d’une compréhension à l’autre, de l’objectif au subjectif, sans jamais se figer. Muin n’est ni l’ombre, ni la lumière, mais la force qui se cache derrière ce qui fait que l’on passe de l’un à l’autre.

Ogham de la communication aussi. Parce que ce qui sort de ma bouche habite un monde particulier, qui n’est pas le domaine de celui qui entend mes mots. Pour comprendre, il faut interpréter, et parfois questionner. Partir à la quête d’une vérité qui est peut-être à notre portée…

Je vis dans un monde, avec mes expériences, mes sentiments, mes espoirs, mes croyances. Et je te rencontre, avec un monde tout différent qui habille tes pensées et ton âme. Comment se comprendre, comment s’entendre sans interpréter trop vite, à l’aulne uniquement de ce que l’on est, en perdant parfois de vue, que l’autre n’est pas nous, et qu’il fonctionne parfois bien différemment. Difficulté de la communication. Difficultés d’ entretenir le lien, avec toutes les incompréhensions possibles sur le chemin.

Muin est la zone frontière du réel et de l’imaginaire. Il est parfois difficile de cerner le vrai du faux. Le réel, de l’illusion… Muin nous joue des tour, nous entortille, nous emporte dans sa danse frénétique. D’une réalité à une autre, elle nous fait perdre la tête. A force de tournoyer, sont confondus le haut et le bas, le devant de l’arrière…

Muin est une opportunité. Comprendre son concept, c’est être en capacité d’aller au-delà des apparences, et de repousser, jour après jour, les limites de notre conscience. Petit à petit, la prudence de la rationalité, laisse place à la folie de l’inspiration. Au danger de l’intuition… Et là, avec elle, on grandit…

Je dis elle, parce que derrière Muin, je vois la grande reine. Celle qui guide au travers des illusions de la vie. Elle nous fait voir le réel. Sans fard. Elle nous montre ses illusions, et en joue, encore et encore. Si bien qu’a force d’usure, elles deviennent évidentes… Elle est force de friction. Regarder en face le réel se fait rarement dans la douceur. Non parce que le réel est douloureux, mais simplement parce qu’on le refuse. On se refuse à voir que le monde ne correspond pas toujours à nos fantasmes, à nos envies, ne serait-ce qu’a nos souhaits. Accepter le réel, c’est parfois accepter que l’on se soit trompé. Accepter que le monde ne tourne pas pour nous satisfaire… Il n’y a pas à se battre. Il y a à accepter. Et alors, des trésors se révèlent…

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Funambule de l’éternité,
Je chante aux étoiles. A ma destinée.

Sur un fil, je danse,
Au dessus du vide,
Par trois fois,
je tente ma chance.

Ouvrir les yeux à la nuit,
Et tendre l’oreille à la vie qui s’éveille.

Savoir qu’un jeu se joue…
…Aux règles mystérieuses,
Qui parfois échappent…
…Même aux plus ambitieux.

La quête est devant toi.
Sers les dents et montre ton courage.
Il n’y a rien à perdre.
Tout est déjà gagné.

Alors vis ! Sois ! Et grandit.

Que les Dieux soient témoins de ce que je dis.
Car tu ne mérites pas moins que les étoiles.
Qu’ils t’offrent le monde, et la beauté de la vie.

Witto

 

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