Un coeur battant, le sang de la mère chaud et collant,
Une terre offerte, des graines découvertes.
La nuit chante ceux du dessous.
Des souvenirs, des amants,
Un souffle, un vent…
Un chant…
Chaud, brûlant de son amour du vivant.
Doucement, encore, encore, elle vibre, elle gronde.
Un enfant doit naître du feu dévorant.
Une ronde, un jeu, prêt à mourir
Une cour, séduire, prêt à grandir
Les flammes lèchent les amants cachés,
Les charmes dévoilent le masque profané.
Invocation aux Dieux du dessous,
s’élever, connaître et souffrir…
En lambeaux la chaire laisse voir le noir diamant,
Pierre sombre, de paix, d’espoir…
D’être grand.
Pendu à l’arbre blanc,
Un monde naît.
Pendant à l’arbre des temps,
Une vie, un secret…
Dans le ventre de la mère, l’éclair du père.
Flot de mots jaillis du dedans.
Jouissance infini des amants éternels.
Soubresauts de la vie, déchainement des forces,
Un regard sur la nuit.
Pendu à l’arbre aux vents,
un chant, rien de plus vivant.
Pendu au chant des amants,
Des cris, une tempête, puis le néant.
Silence de la mort couvant la vie,
distraite, discrète et ouverte.
L’ oeuf veillé par le monde doit éclater.
Le neuf, de ses vieilles dépouilles se débarrasser.
Mourir pour guérir…
Vivre pour grandir…
Witto