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Rin, mystères du monde…

Mystère, souffle et murmure

Un indice, pour trouver la source…

Dans le reflet noir du monde des eaux.
Sous l’écorce d’un blanc bouleau
Le mystère sommeil à l’abri de la vue du profane.
Dans le pas des chevaux, sur les ailes des oiseaux,
Il se cache au creux de la fleur qui jamais ne fane.

Il vole entre les mots, le silence est son berceau,
Un trait en contient deux, et deux n’en contient plus.
Il égare où l’on croit le trouver. Il fait face à la fuite,
Et fuit la face du commun, comme pour mieux le retrouver.

Il est présent dans le monde, et jamais ne le quitte.
Une ombre en plein soleil, dans la chaleur de l’hiver.
Le droit se trouve en vers, plié par le poids des années.
Dans les creux il s’élève, et sur la terre, il flotte de toute éternité.

A tout jamais absent de la bouche de l’ignorant,
A tout jamais muet, à l’oreille de l’arrogant.
Prendre sagesse pour folie, et folie pour sagesse,
S’emmêler dans les « on dit », abandonner ce qui grandit.
Sans arrêt il frappe à la porte du cherchant.

Les mystères se cachent dans la vie. Ils se trouvent dans la nuit. Pour les découvrir, et les faire venir à soi, il ne suffit pas d’un ou même de quelques livres. Il ne suffit pas d’être plein d’assurance et de savoir convaincre. Pour que le souffle des mystères caresse la peau de notre âme, il n’y a rien à accumuler. Mais beaucoup à abandonner.
Et en premier lieu, les certitudes. Arrêter de juger. Arrêter de croire, et commencer à voir… Il ne suffit pas d’entendre, il faut aussi écouter. Et pour pouvoir voir, il faut d’abord regarder…

Rien n’est vrai, rien n’est faux… Mais au milieu de toutes les gesticulations des Hommes, il se trouve, quelque part, et pour certains, ce qui est juste.
Ce n’est pas forcément le plus doux, le plus agréable. La rivière, quand elle descend de la montagne ne se contente pas de couler tranquillement. Elle creuse la roche, et charrie arbres et rochers. Elle taille la géographie, afin d’ y faire sa place.
Le saumon pour la remonter, et redécouvrir le lieu où il est né, doit jusqu’à la mort lutter, et combattre encore et encore, avant de se reposer.
La vie est comme une rivière entend-on souvent… Le profane la descend. L’initié doit la remonter…

Pour s’éloigner de la quête, il suffit d’opter pour la facilité…

Witto Laïloken

 

3 thoughts on “Rin, mystères du monde…”

  1. Je retiens en particulier: » il n’y a rien à accumuler mais beaucoup à abandonner ». Le chemin vers la source est long , ou si proche et visible que l’on ne peut le voir, le regard cherchant toujours au loin, ailleurs qu’à ses pieds. beau texte ,merci

    1. Merci de ton commentaire Claire 🙂
      Je ne crois pas que le chemin soit visible par tous… Même pour ceux qui croient y être… Et c’est bien ainsi 🙂

  2. Cette Écriture entre l’écriture et pourtant si dépouillée du superflu mais qui parle à l’Âme, ouvre toujours à la réflexion… merci Witto !

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