Un mythe, une histoire,
Des mots qui donnent à voir…
Elle voyage sur le vent,
Elle, la charmeuse de serpent.
La sagesse l’écoute, des larmes perlent des feuilles de l’arbre monde.
La pluie et le vent tournent sans cesse autour de ces paroles d’un autre temps.
Des oreilles écoutent, dans les fleurs et les fruits.
Des Hommes pas encore nés, de peur de faire trop de bruit.
La mémoire est née d’un murmure du soleil,
du cri d’une goutte, du chant d’une fleur qui s’ouvre à l’aurore.
L’envie de dire, urgence de l’instant
Urgence d’être là, et à tout jamais présent.
Le feu brûle dans la tête du fou, qui toujours reste debout
De son coeur coule le miel, chant fiévreux des profondeurs
De sa bouche hydromel, langue et ivresse du Dieu guérisseur.
L’envie de dire, comme un besoin. Les mots toquent à la fenêtre du coeur. Ils viennent de très loin, d’un autre monde, d’un ailleurs. Ils voyagent par les langues et les oreilles. S’en vont d’une âme à l’autre, au grès du vent, des silences, des attentions. Dire, raconter, c’est sortir une image d’une pensée, et la délivrer. La livrer pour la transmettre, et aussi pour partager.
Peut-être parce qu’il y a, quelque part, une conscience, qu’entre le conteur et le spectateur, n’est simplement qu’une vérité cachée. Cette vérité ne demande qu’a être dévoilée. Dévoilée, dite, mais pas n’importe comment. Il faut du coeur, beaucoup d’amour, et parfois de la passion. Les mots, dits par le conteur volent sur les ailes de l’émotion. Du fond des tripes, sortir ce qu’il y a de plus beau, de plus vrai… Le mystère des blessures et des joies se révèle au grand jour. Sans donner ses secrets, celui ou celle qui conte, se livre entièrement, totalement.
Des histoires à dire, des mythes à raconter. Il y a de quoi parler, depuis que l’Homme s’est levé. Une mémoire vivante, une mémoire de parole, de vérité. Une mémoire préservée par l’oralité. Jamais trahie. Rendue vivante. Parfois meurtrie parce que presque oubliée.
Meurtrie, mais bientôt guérie. Parce que l’envie se réveille. Se réveille l’envie d’entendre, le besoin de dire. Alors des hommes et des femmes se réunissent, parfois des enfants, et autour d’un feu, ou d’une simple bougie, le soir venu, la parole passe de bouche, à oreilles. Rentrées à la maison, ces oreilles causeront à l’âme. Au moment de se coucher elle ira voyager dans le monde des rêves, à la chasse aux images, à la pêche aux mots dits.
Alors au réveil peut-être, l’urgence de dire, à son tour, se fera sentir, et une autre langue, peut-être, fera frémir…
Witto
Merci Witto pour tous tes textes qui parlent à notre cœur . Poésie , réflexion , profondeur du verbe qui brille de mille feux .
jc
Merci JC, ton commentaire me va droit au coeur.
A bientôt,
Witto
C’est vraiment très beau…
Merci Eric 🙂
A très vite,
Witto
Bonjour Witto,
Je viens de tomber sur cette page et je découvre avec beaucoup de plaisir et d’enchantement ce beau poème rafraîchissant pour l’âme. Les images sont très bien choisies pour l’illustrer.
Bravo ! Je vais continuer à vous lire en m’abonnant à vos articles 😉
Merci beaucoup pour votre commentaire Marjolaine.
En espérant que mes articles continuent à vous rafraîchir :).
A bientôt,
Witto