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Pa-Reiki-noïa

Aujourd’hui, je voulais partager mon sentiment quant au Reiki, et à ce que l’on peut entendre ici ou là à son sujet. Je ne prétends absolument pas vous livrer LA vérité, mais je partage simplement MA compréhension des choses, et vous êtes libres de ne pas la partager. Je précise tout de même que je suis initié au Reiki depuis 2003, et que j’ai pratiqué et pratique régulièrement depuis. Je ne vous livre pas un truc que j’aurais découvert avant-hier…

reiki-symbolePour présenter rapidement la chose, disons que le Reiki est une méthode de « soin » holistique, passant, pour faire court, par une mise en méditation-condition du praticien, pour, de proche en proche, atteindre son « patient » qui arrivera lui-même à cet état méditatif, qui lui permettra de trouver le moyen, grossièrement, d’aller mieux, quoi que ce mieux veuille dire, puisque le « mieux » n’est pas le même pour tous… Mieux pour certains, c’est juste apprendre à se détendre, pour d’autres, c’est moins de douleurs dans le bras, et pour d’autres, c’est moins d’effets secondaires pour une chimio, etc, etc…

Alors je sais que ceux qui connaissent un peu le Reiki vont objecter que Reiki veut dire énergie universelle, ou spirituelle, et que donc, il s’agit de canaliser une « force », extérieure à nous, pour la transmettre au voisin…

Et bien je ne vois pas les choses ainsi. Du moins, c’est plus compliqué. Si effectivement Reiki parle d’énergie spirituelle, universelle, je pars néanmoins du principe dans ma compréhension du monde que ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Par là, je veux dire que même si nous avons l’impression que quelque chose nous arrive de l’extérieur, cela peut n’être qu’une impression (Pour la nature de ce qui se passe lors d’un soin Reiki, ou pour ce qui touche à ce que dans ce contexte l’on appelle « Energie », j’écrirais un autre article). Vous êtes vous déjà demandé si le monde que vous percevez était tel que vous le perceviez vraiment ?

CUTAWAY VIEW OF MAN'S HEAD & EARTH

Très jeune déjà, j’ai vécu comme une révolution le fait de savoir que les abeilles par exemple, ne voyaient pas ce que nous voyions… Cela voulait dire que notre réalité n’est pas LA réalité… Merde… Ensuite, j’ai découvert tout un tas de techniques, de théories scientifiques, et surtout les neuro-sciences… Je me suis alors rendu compte que ce que nous appelons réalité se trouve en fin de compte, toute entière, logée dans notre boîte crânienne… Bon, alors là, je ne vais pas me faire de copains dans le monde eso-new-ageux-reptilo-atlante, mais tant pis…

Il y a une distorsion de nos perceptions, qui passent par le filtre de notre mental, et de nos émotions, qui nous font croire, via l’alchimie magique du cerveau, que ce que nous vivons est conforme à une réalité extérieure, et uniquement extérieure. Alors que la réalité de ce que nous vivons ne tient qu’au fait que nous sommes des êtres qui avons passé le plus clair de notre temps à mettre de l’ordre dans les informations qui nous arrivaient du monde qui nous entoure, afin de donner une cohérence, et un sens à ce monde, afin de nous permettre de l’appréhender… Cette compréhension est dépendante de nos sens, et de leur plus ou moins bon fonctionnement… (Moi, par exemple, je vois les couleurs un peu plus sombres qu’elles ne sont pour la majorité… Qui a dit que cela créait une psychologie particulière ?)

Tout un tas de nos comportements ne sont pas autre chose que l’irrationnel en marche (dans le sens péjoratif du terme). Nous permettons cet irrationnel parce que nos émotions ne sont justement pas rationnelles, et que ce sont d’abord elles qui vont gouverner notre chimie intérieure… L’irrationnel et les émotions sont une excellente chose. Cela nous permet de rendre la vie magique, pleine de mystère, de faire fonctionner notre imaginaire, d’améliorer le monde, le rendre plus beau… Mais il y a un hic… Le hic, c’est lorsque l’on prend ce que l’on vit soi, par le jeu de nos sensations internes comme LA réalité. Le hic, c’est lorsque l’on prend nos émotions comme la réalité objective du monde. C’est un problème parce que d’autres peuvent avoir des perceptions autres, sans forcément être dans le faux.

Je ne vais pas ici rentrer dans les détails car je digresse suffisamment. Ce que je veux surtout souligner ici, c’est qu’en se ré-appropriant les phénomènes que l’on perçoit comme nous étant propre, nous reprenons la responsabilité de ce que nous sommes et faisons, alors que lorsque l’on extériorise nos perceptions, nous donnons à d’autres la responsabilité de ce qui nous arrive. En clair, le coupable, c’est l’autre…

Par exemple, lors d’un soin Reiki (pour en revenir à nos moutons), j’entends souvent dire qu’il faut se protéger, se nettoyer, se préserver, parce que les gens qui viennent nous voir ont des problèmes, leurs « énergies » sont mauvaises, ils risquent de nous faire du mal, nous vampiriser, etc, etc… Je caricature, et le discours n’est pas forcément celui ci, mais je reste dans l’esprit. Dans ces cas là, je dis que c’est le « patient » qui devrait se protéger du praticien Reiki qui a une vision toxique du monde et du rapport des humains entre eux.

L’autre fait peur, il est un danger, une menace, il pourrait nous atteindre, nous attaquer. Dans la pratique du Reiki, je crois que le problème est pris à l’envers. Je dis régulièrement que le Reiki est avant tout un travail sur soi, et pas un travail de guérison de l’autre. Le Reiki n’est pas une manière facile de guérir les autres. C’est vraiment, d’abord, une méthode de développement personnel. Et la première chose qu’il nous faut travailler dans ce domaine, c’est la PEUR. La peur de l’autre, de l’étranger, de la menace, du monde qui nous entoure, peur d’avoir à changer, d’avoir mal, d’être mis face à nos lacunes, nos défauts, notre ombre… Toute une théorie parfois très élaborée est échafaudée pour justifier de nos peurs, de nos névroses. La pensée magique est abondamment utilisée dans ce but. Ainsi, les patients seraient bourrés d’entités, de larves qui n’attendraient qu’a ce que l’on ait le dos tourné pour nous sauter à la gorge. L’égrégore serait devenu complètement pourri, vampirique. Le Reiki serait en fait une méthode venant des reptiliens pour mieux nous asservir… Ce qui m’inquiète, c’est que dans un certain milieu, ces théories semblent logiques, d’une certaine rationalité dans le paradigme en question. Ces croyances sont donc solides dans les milieux en question… Seulement en prenant un peu de recul, il me semble que toutes ces remarques et réflexions ne sont que l’expression de la peur…

Lorsque je pratique le Reiki sur quelqu’un, je ne me protège pas. Au contraire, je tente d’accueillir la personne telle qu’elle est sans à priori, sans jugement. Est-ce que les gens peuvent me renvoyer des impressions négatives, qui peuvent me sembler menaçantes ? Bien sûr, mais je regarde d’abord si ce que je perçois n’est pas lié à un problème que j’aurais à régler en moi, et je vous laisse deviner… Non, je vais vous le dire : à chaque fois, c’est moi dans ce cas là qui devais changer, me remettre en question, ou travailler sur un sujet sensible. Lorsque l’on travaille avec des personnes en fin de vie, vous pensez vraiment qu’elle sont mauvaises, nocives et qu’il faut les éviter parce que l’égrégore de la mort est présent, et que des larves sont attirés par les émotions liées à leur situation ? Mais putain, non ! Ce qui se réveille en nous, c’est la peur de notre propre mort, de la mort de nos proches, de la souffrance, et cela réveille des émotions puissantes. Pas besoin d’aller inventer des théories, voir des ennemis pour justifier cela…

Ce faisant, on en devient inhumain, froid, coupé des autres, coupé du monde, et des expériences qu’il nous permet. Alors non, ces expériences ne sont pas toujours agréables et confortables, mais elles doivent être vécues pleinement, en conscience, avec humilité et responsabilité. Souvent, pour trouver le responsable de nos situations, il suffit de nous regarder dans un miroir.

Le Reiki n’est pas une voie facile contrairement à ce que l’on entend un peu trop souvent. Ce n’est pas une voie compliquée non plus : elle est même plutôt simple à appréhender. C’est un peu comme la méditation. C’est simple, mais combien s’asseyent quotidiennement pour méditer ? Peu. Trop peu…

Les voies que l’on choisit, quelles qu’elles soient demandent de l’implication, de constantes remises en question. S’il n’y avait rien à changer en nous, alors le développement personnel, les « voies spirituelles » n’auraient aucun sens, et depuis longtemps, les religions et autres « spiritualités » auraient disparues…

Regardons nous dans un miroir pour autre chose que nous faire beau, et restons cool…

Witto

 

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